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"Catalepsie "de l'asticot, par J.Jacques Pérès. |
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Lors de l'immersion d'un asticot dans l'eau, il se produit plursieurs phénomènes:
les stigmates se referment, la chitine de la peau de l'asticot va alors servir de tampon osmotique et il va se passer comme une electrolyse de l'eau, ainsi que la synthétisation de l'oxygène de l'eau. Cet oxygène est récupéré par les trachéoles et va etre véhiculé par l'hemolymphe pour alimenter les principaux organes de l'animal, le cerveau n'étant pas la partie la plus importante dans ce cas là, il n'est pas alimenté ainsi que la part intercerebralis. Il se produit donc une catalepsie. Cependant, au bout d'un certain temps (tout dépend de l'animal et de sa surface corporelle), il va se produire deux phénomènes; une non évacuation des dêchets et donc une intoxication de l'hemolymphe et une asphyxie, l'oxygène n'étant pas assez suffisant . |
Les phéromones, un élixir d'amour ? En fait, ces substances serviraient surtout à maintenir la séparation des espèces.
Contrairement à ce que l'on pensait, ce ne sont pas les parfums naturels les plus forts présents sur la peau des mouches du vinaigre qui constituent leur élixir d'amour, mais des substances beaucoup plus discrètes, selon une étude française publiée dans les Proceedings of The National Academy of Sciences. En effet, le vrai rôle des phéromones présents sur la cuticule des mouches du vinaigre serait de maintenir la séparation des espèces. Jusqu'à présent, les scientifiques estimaient que ces molécules produites par la femelle déclenchaient les parades des mâles. A l'aide d'une manipulation simple, les chercheurs dirigés par Jean-François Ferveur ont éliminé les phéromones majoritaires de la cuticule des mouches de l'espèce Dropsophila melanogaster. A leur grande surprise, ces femelles ont continué de susciter une parade vigoureuse des mâles de leur propre espèce ou d'espèces apparentées. Lors d'une autre expérience, les femelles ont été recouvertes par les phéromones d'espèces différentes. Les mâles sont alors restés indifférents à leur égard, ce qui montre que ces phéromones sont surtout efficaces pour empêcher la parade des mâles d'autres espèces.
Dossier BIOsciences N°1,
(Novembre - Janvier 2000)
Des chercheurs ont mise au point une nouvelle technique pour substituer un gène à un autre chez la drosophile.
Sur les 289 gènes humains connus susceptibles de causer une maladie lorsqu'ils sont déficients, 177 possèdent des équivalents chez la drosophile, d'où l'intérêt évident des quelques 5 000 chercheurs qui travaillent sur cet insecte dans le monde. La méthode mise au point par le Dr Kent Golic, de l'Université de l'Utah, et son collègue Yikang Ron leur a permis de modifier la couleur de générations de mouches drosophiles. Pour leur expérience, ils ont pris un échantillon de mouches mutantes affectées d'une déficience génétique qui leur donne une couleur jaune pâle, au lieu de leur couleur brune habituelle. Ils ont alors injecté dans l'organisme de la mouche une version élaborée en laboratoire du gène normal (couleur brune), dont les extrémités avaient été brisées. Au cours de la recombinaison qui intervient naturellement, ce gène normal (couleur brune) est venu "bouter" hors de son emplacement le gène déficient.
Dossier BIOsciences N°6,
(Février - Avril 2001)
Mémoire de mouche Une petite région du cerveau impliquée spécifiquement dans la mémorisation à long terme vient d'être localisée sur la drosophile par une équipe française. On connaissait la mémoire d'éléphant: voici les secrets de la mémoire des mouches!
La drosophile présente de nombreux avantages aux yeux des généticiens qui en on fait un modèle pour leurs recherches. L'ensemble des gènes est connu, des milliers de mutants ont été isolés, et, si son cerveau est de petite taille, il présente quelques structures remarquables comme les corps pédonculés impliqués dans la mémorisation à court terme.
Les corps pédonculés sont composés 5 000 neurones environ, qui se propagent dans cinq lobes distribués dans tout le cerveau, deux verticaux et trois horizontaux. Les chercheurs du laboratoire Développement, évolution et plasticité du système nerveux du C.N.R.S (A. Pascual et T. Préat) viennent de mettre en évidence le rôle capital de ces corps pédonculés dans la mémorisation à long terme, après une dissection des différents lobes.
Si l'on présente à un groupe de drosophiles une odeur associée à des chocs électriques, ces mouches auront tendance par la suite à éviter cette odeur signalant l'imminence d'un danger. Cette expérience réalisée une seule fois génère une trace mnésique détectable pendant quelques heures. Répétée dix fois en respectant un temps de repos d'au moins quinze minutes entre chaque séance, l'expérience révèle la formation d'une mémoire à long terme détectable pendant plus d'une semaine. Cette mémoire à long terme présente des caractéristiques communes à celle des mammifères, souligne le C.N.R.S.
La mémoire localisée sur le lobes verticaux
L'approche de l'équipe Génome, mémoire et développement a consisté à réaliser des suppressions de certaines parties des corps pédonculés afin d'analyser l'implication de ces zones dans la mémorisation à court terme et à long terme.
Ils ont déterminé qu'une toue petite région du cerveau est donc impliquée spécifiquement dans la mémorisation à long terme. Et plus précisément que "les lobes verticaux sont seuls le siège de la mémoire à long terme". L'une des interprétations proposées par les auteurs de cette recherche est que l'information labile, qui dure à peine quelques heures, et l'information stable, qui perdure plusieurs jours, sont stockées dans les voies neurales différentes.
Dossier BIOsciences N°10,
(Février - Avril 2002)
Comment rendre les mouches homosexuelles Des chercheurs américains ont réussi à modifier les préférences sexuelles de la drosophile (Drosoplila melanogaster), la rendant temporairement homosexuelle, par une action sur certains neurones. Un peu de gai savoir...
Pour leur expérience, les chercheurs ont introduit un gène mutant, sensible à la température, qui joue un rôle dans les sécrétions d'un transmetteur chimique au sein d'un groupe particulier de neurones de la drodophile. "le génie mutant a interrompu les communications nerveuses dans ces neurones spécifiques quand les mouches mâles ont été placées sous des températures plus chaudes. Elles ont soudainement commencé à s'intéresser aux autres mâles", explique le responsable de l'équipe, le Pr Kitamoto Toshihiro.
La chaleur modifie l'attirance sexuelle
L'allèle d'un gène (shibire) a été modifié pour être sensible à la température et perturber les transmission synaptiques entre neurones. A partir de 30°C, les mouches mâles modifiées ont commencé à se désintéresser des mouches femelles pour tourner leur attention vers d'autres mâles, répondant même aux avances sexuelles de mâles. Replacées dans leur milieu frais, les mouches ont repris leur comportement sexuel habituel.
Ces résultats tendent à montrer que les rapports entre mâles sont supprimés par l'action de neurones dont le rôle pourrait être de détecter ou d'interpréter des signaux d'hormones anti-aphrodisiaques, explique le Pr Kitamoto, du service de neurosciences du Centre de recherche médical et de l'Institut de Recherche Beckman, à City of Hope (Californie).
Les neurones affectés par le gène mutant comprennent des nerfs sensibles au goût, situés dans la tête et les pattes. Leur rôle pourrait être d'empêcher l'attirance entre mouches mâles par la détection ou l'interprétation de phéromones aphrodisiaques produites par les mâles. De précédentes recherches impliquant des manipulations génétiques avaient déjà permis d'amener ces drosophiles à un comportement homosexuel, mais la procédure neurale des modifications des préférences sexuelles demeurait inconnue.
Une orientation sexuelle réversible
A la différence d'autres études ayant montré l'existence de mouches dont le système nerveux comporte une anomalie induisant un comportement homosexuel irréversible, "le rapport mâle-mâle dont il est fait état dans notre travail est différent car il peut être activé ou désactivé à différentes températures et n'est donc pas une conséquence d'un développement anormal", soulignent les auteurs.
Dossier BIOsciences N°14,
(Février - Avril 2003)